Il fait partie des figures respectées du MMA français, un coach au CV long comme le bras : Daniel Woirin a passé plus de trente ans à former des champions. Du Strikeforce à l’UFC, il a entraîné les plus grands : Anderson Silva, Dan Henderson ou encore Lyoto Machida. Dans un entretien accordé à la chaîne YouTube Biomécanique, le coach est revenu sur les grands moments de sa carrière… et sur sa collaboration mouvementée avec Benoît Saint-Denis, de retour à l'UFC Paris 4 en septembre.
Une rupture sèche entre Benoit Saint-Denis et Daniel Woirin
Dans cet entretien d’un peu plus d’une heure, Daniel Woirin revient sur les grands noms qu’il a accompagnés, ses expériences aux quatre coins du monde… et son passage avec Benoît Saint Denis. Une collaboration aujourd’hui rompue, sur laquelle il revient sans détour : « Notre séparation, c’est juste une question d’argent, pas de compétence. Quand tu te fais dégager par un SMS, enfin un coup de téléphone pardon, ça fait mal. »
S’il reconnaît le parcours impressionnant de BSD, il appelle à la prudence pour la suite : « Il faut qu’il se rétablisse dans le top 15. Il faut y aller par étapes, avancer doucement. » Woirin n’hésite pas non plus à comparer le Français aux légendes qu’il a côtoyées dans sa carrière : « Benoît est vraiment en dessous de tous ces gars-là. Il est très connu, mais il n’arrive pas à la cheville de Silva, Machida ou Henderson. Peut-être qu’il y arrivera, on espère pour lui. »
Le flair de Woirin pour dénicher Benoit Saint-Denis
Avant d’en arriver à cette séparation, il y a eu une rencontre. Et un flair. À l’époque, Benoît Saint-Denis n’est encore qu’un jeune soldat, encore à l'armée, pratiquant le jiu-jitsu à Bayonne. Il passe des tests au MMA Factory, sans convaincre Fernand Lopez. Woirin, lui, le repère lors d’une session de sélection au Venum Training Camp. Il cherche quatre profils. Il en retiendra finalement cinq. « Je l’ai repéré, je l’ai recruté, ensuite je l’ai formé. Il était cru. Il avait juste deux ans de jiu-jitsu à Bayonne. Il était super cru. » BSD termine alors ses six derniers mois dans l’armée avant de le rejoindre à plein temps, avec à la clé un contrat de sponsoring. La suite, on la connaît. Mais pour Daniel Woirin, le chapitre semble bel et bien clos.