L’icône du judo français a pris la parole, et a participé au débat public sur le port du voile lors des compétitions sportives. Alors qu'une interdiction du voile est en discussion, et divise le gouvernement, Teddy Riner s'est exprimé, et a parlé de son incompréhension des polémiques liées au voile. Athlète emblématique du sport français, c'est un vrai coup de gueule qu'a poussé le judoka.
Teddy Riner prend position concernant l’interdiction du voile dans le sport
"Dans certains pays voisins, dans d’autres cultures, tout se passe bien et ça n’emmerde personne. Je crois qu’en France, on perd notre temps sur certaines choses et surtout, on s’en sert pour mettre la lumière là où il ne faut pas", a déclaré Teddy Riner au Bartoli Time, ce dimanche à RMC. Le judoka a eu une prise de position très politique sur ce sujet de société qui divise le gouvernement. Personnalité très suivie, le quintuple champion olympique de judo n'est pas un habitué des débats politiques, mais s'exprime régulièrement sur plusieurs thématiques qui lui tiennent à cœur.
Teddy Riner a partagé son agacement en ce qui concerne les polémiques liées à la pratique religieuse en France, des polémiques qui masquent, selon lui, les sujets plus importants, comme les inégalités dans notre pays : "Pensons plus à l’égalité plutôt que de s’acharner sur une seule et même religion", a lancé le judoka.
Une proposition qui fait débat, même au gouvernement
Cette proposition de loi, adoptée par le Sénat le 18 février, visant à interdire le voile, avec les autres signes religieux dans les compétions sportives, fait actuellement grand bruit dans le monde du sport. Toutes les compétitions, y compris au niveau amateur, seraient concernées par cette loi, si elle est bien adoptée.
Si le Premier ministre Francois Bayrou a apporté son soutien à cette proposition de loi, qui émane du camp Les Républicains, le gouvernement s'est lui déchiré sur ce sujet clivant. Marie Barsacq, Ministre des sports, a mis en garde contre les amalgames sur la question du port du voile et de l'islamisme, une prise de position très critiquée par le ministre de l’Intérieur lui-même, Bruno Retailleau.